Avant-propos

        Entre Paris et Rouen, sur la droite de la Seine, existent deux petits bassins fluviaux. Du côté de Paris : celui de l'Epte. Du côté de Rouen : celui de l'Andelle. Et, entre les deux : une vague ligne de crête. Et, à partir du col, montait alors, en travers un versant exposé au nord-est, la piste où se trouvait tout Puchay. Et, à peu près au départ de cette piste, sur la gauche, perpendiculairement : une suite de trois bâtiments, d'une chambre et d'une salle de séjour tout en torchis recouvert de chaume, le tout de plusieurs siècles. Puis : une autre chambre, cette fois en brique et couverte d'ardoises. Et c'est là, dans la salle de séjour, un soir de l'hiver 1936, assis à la table ronde, que j'étais en train d'admirer, sur le côté droit de la cheminée, au fond, mon grand-pére et son voisin, le receveur des postes, parlant de politique. Et c'est alors, dans mes 9 ans à peine, que j'inventais un pouvoir d'initiative populaire générale. Et, deux, trois mois plus tard, ma grand'mère, avec de l'eau et de la farine, me faisait la colle grâce à laquelle j'affichai dans le bâtiment d'à-côté les portraits des candidats aux élections législatives de 1936, Forcinal et Josse. Et, 50 ans plus tard, des portraits de ce genre, j'en affichais encore.

           A partir de là, peu à peu, j'en suis venu à 3 buts dans ma vie : écrire mes souvenirs, accumuler et classer tous les faits de par l'Univers, avoir une influence politique. En conséquence, je ressentais le besoin de faire des études. Et j'ajoutais même : "Que ce soit pour être charretier ou Président de la république, je veux faure des études." Mais ma pauvre mère, qui pourvoyait seule aux dépenses du foyer, ne pouvait accéder à mes voeux. Alors une personne bien avisée lui a suggéré la solution, la même, au reste, que celle qu'on avait trouvé pour faire poursuivre ses études à quelqu'un qui est même devenu le vainqueur de notre glorieuse guerre de 1914-1918, le Maréchal Ferdinand Foch : m'envoyer au Petit-Séminaire. En effet, alors, elle sera aidée et, bien sûr, par le curé, mais aussi par la dame patronnesse, et par ma grand'mère et, même, par mon père ! En effet, ce père, issu d'une noblesse remontant au moins à l'écuyer de Robert le Fort, voulait bien sculter, peindre, composer, écrire des poèmes, des pièces de théatre, purement pour la gloire, mais profiter de son diplôme de pharmacien pour gagner quelque argent, cela, ce ne pouvait être que l'affaire d'un intendant. Cependant, comme il pouvait désirer, pour son aîné, à défaut des Armes, vu sa cheville cassée, la soutane, il s'est résolu tout de même à gagner quelques sous. On pouvait donc l'ajouter à la liste.                                       

         Et me voilà donc, en cet octobre 1941, au Petit-Séminaire. J'y étais comme un roi. Non seulement j'apprenais. Mais encore, à part les prières et les récréations, je ne faisais que cela. A un moment même, pour pouvoir lire du Lamartine en plus, j'ai préféré être puni de privation de récréation que d'en profiter, allant et venant tranquille sur les bords de l'allée de tilleuls qui se trouvait juste en haut de la cour en légère pente. Mais, comme j'ai vu que ça ne plaisait pas du tout aux abbés, j'ai cessé.                                                          

        Enfin, 5 ans passés, à l'exemple des prêtre-ouvriers, du jour au lendemain, je me suis retrouvé à Paris, en boîte, employé à des écritures. Mais, au bout de 6 mois, grâce à mes économies, j'ai pu me payer l'Ecole de journalisme de Lille. Là, je pouvais suivre à mon gré tous les cours de droit et de lettres de la Fac. J'en ai profité.

        Et, 6 mois plus tard, je me retrouvais donc comme manoeuvre dans une usine de moyenne importance de la banlieue sud-est immédiate de Paris, puis comme magasinier chez Citroën, à Paris même, Quai Javel.

        Et, de nouveau, 6 mois plus tard, j'étais appelé en Allemagne, dans les Blindés d'occupation, pour faire mon temps de service. Et là aussi, après mes classes, j'ai été versé dans les bureaux, à l'escadron hors rang.

        Et, 9 mois plus tard, en octobre 1948, suivant mon Elue, j'étais de nouveau à des écritures, mais dans la banlieue immédiate nord de Lille. En fait, dès le début de l'an suivant, mon épouse et moi-même, c'est l'enseignement public que nous avons choisi. Et, en ma 2ème année en ce métier, c'est d'ailleurs d'administration dont je fis l'expérience : on m'avait pris à l'Inspection académique même. Et, là, un après-midi, un gentil collègue tout à coup me dit : "Tiens, si tu veux être titularisé plus vite, on demande des instituteurs pour l'Algérie !" Sitôt dit, sitôt fait : nous sommes partis pour l'Algérie ! J'ignorais d'ailleurs que c'était à l'appel du merveilleux Plan Mendès-Soustelle de scolarisation laïque du pays.

        Et, dans l'autocar, nous voilà arrivés à la sortie d'un col. On découvrait un immense cirque de quelque 7 km d'envergure. Et, tout à coup, tous debout, les autres voyageurs se sont mis à en pointer le fond dégagé, s'écriant joyeux : "Licoul ! Licoul ! Licoul !". Interloqués, nous avons questionné. C'était notre école qu'ils fêtaient et qu'ils nous montraient ! Et cet enthousiasme ne s'est jamais démenti. J'ai eu ici les parents d'élèves les plus affables et les plus obligeants que j'aie jamais eu de toute ma carrière. Ainsi, par la suite, du fait de bavardages répétés, pour avoir gentiment dit à un élève du fond de la classe  "Tu resteras 5 minutes ici avant de partir en récréation.", j'ai vu passer prés de mon oreiille gauche et se planter dans le tableau une plaque métallique servant d'ardoise. Une autre fois, même topo mais à un élève tout prés de moi. Alors, d'un seul coup, je me suis retrouvé aplati sur l'estrade : il avait sauté sur moi. Et croyez-vous que je me serais plaint ? Je l'aurais fait, le directeur et les parents m'auraient affirmé que certainement c'était parce que j'avais insulté l'élève. Et, parce qu' en haut lieu, on tient à garder sa clientèle, tout ce que j'aurais peut-être gagné ici, c'est ... un blâme, voire ... "la porte" ! Aussi, simplement, de même que j'avais ramassé l'ardoise et l'avais rapportée à son propriétaire ajoutant seulement "Ce soir : la même chose.", je me suis ramassé et j'ai ajouté seulement "Ce soir : la même chose." Avec ces braves parents, c'en était bien autrement. Ainsi, à l'entrée en classe un aprés-midi, j'ai vu arrivé, avec son fils, un parent qui venait me déclarer : "Vous avez fait une remarque à mon enfant ? " - "Oui : ce n'était pas grave." Alors, aussitôt, lui, de derrière son dos, de sortir une baguette et de se préparer à asticoter les mollets du coupable. Evidemment, j'arrêtai son geste. Et, ma foi, il repartit quelque peu incomplètement satisfait. 2 mondes, comme vous voyez : un monde hexagonal, où l'enseignant n'est qu'une serpilliére, et un monde ultramarin, où il est roi.

        Quant aux élèves : de même. Ces pauvres enfants, arrivant avec à peu près rien sous leur gandoura (sorte de longue chemise) et pieds nus, ils ont été les enfants les plus sages et les plus attentifs que j'aie jamais eu de toute ma carrière. Non seulement, à 35 environ qu'ils étaient, ils ont toujours parfaitement assimilé les programme des classes normales, mais, en outre, ils l'ont fait dans une langue qu'ils ignoraient complètement au départ ! Et même, du fait qu'il n'y avait qu'une salle de classe pour mon épouse et moi, n'ayant seulement que 3 heures de classe par jour. Et encore temps pris à distribuer à chacun, contre le paludisme, une pilule de quinine, à appliquer à ceux qui en avaient besoin, dans leurs yeux, contre le glaucome, du collyre et, sur leur tête, contre la teigne, une certaine pommade jaunâtre !

        Enfin, les 3 années de nos contrats accomplis, nous sommes revenus, comme on dit, en France. Mais, comme me rétorqua un de ces autochtones de là-bas :"Cette indication ne me renseigne pas beaucoup car, ici aussi, c'est la France !" Pourtant, un an plus tard, ce sinistre 1er novembre 1954, là-bas, au sud du Constantinois, un rebelle exécutait un instituteur, et se préparait à en faire autant de son épouse, une institutrice, quand, devant elle, s'avança une autre sorte d'autochtone. Et celui-ci mourait peu après de ses blessures déclarant "C'était pour la France !". Toute la guerre qui s'ensuivit est ici résumée. C'est par dizaines que ces rebelles ont détruit des écoles laïques. C'est par centaines que d'autres sortes d'autochtones, honteusement appelés "malgré eux",  se sont unis pour défendre leurs villages contre eux. Quelques uns de mes parents d'élèves en sont morts.

        En 1958, une idée merveilleuse est alors apparue : la Communauté. Et l'ouvrage "L'Afrique à l'heure française", réédité d'ailleurs, que je présentai alors, et dont Edmond Naegelen, ancien Gouverneur Général de l'Algérie, me félicitait, y a peut-être été pour quelque chose. Quoiqu'il en soit, dans leurs discours, nombre de présidents de l'ancien Outre-Mer ont donné cette initiative en exemple au Monde. En fait, là, ce qu'elle a suscité, c'est surtout de la jalousie. Et la plus grande crise est venue de Moscou, due à une jalousie ancestrale de la Russie orthodoxe à l'endroit de la France catholique. Et de Tchécoslovaquie et d'ailleurs, sur les rivages méditerranéens de l'Algérie, ont été débarqué armes et munitions. Au reste, de camps militaires defoncés français, par des alliés à Moscou, il en est débarqué aussi. Et, à cette époque, "Le déserteur" était chanté. Et, par exemple, tranquillement, un aspirant de l'Armée française même, en camion, pouvait atteindre les lignes ennemies et présenter gentiment aux rebelles sa cargaison, aussi, d'armes et de munitions ... .

        Par ailleurs, à ce moment-là, un certain Charles Delaporte (en flamand "De Gaulle") qui, alors que, sous la IVème République, on n'hésitait pas à prendre dans les ministères jusqu'à 3 Noirs comme ministres et, même, jusqu'à 3 basanées comme secrétaires d'Etat, lui, dans le sien, n'avait plus une seule personne de couleur, un certain De Gaulle qui, alors que, sous la IVème République, on avait vu, à l'Assemblée Nationale, jusqu'à 50 basanés, se moquait d'une pareille alternative dans la Vème République, celui-là laissa, bien sûr, se décomposer la Communauté, nous offrant royalement, en compensation ..., une TOUTE BLANCHE Communauté économique européenne. Et le brave Jacques Soustelle du Plan de scolarisation laïque de l'Algérie, obligé de s'enfuir du pays dans le coffre d'une auto. Et le célèbre Georges Bidault, le Ministre des affaires étrangères presque permanent de la IVème, et le président du seul groupement qui, à l'Assemblée, alors, résistait encore, de se contenter d'une valise diplomatique ! Pourtant, Gaston Monnerville aurait-il pris sa retraite de président de "sénats" depuis quelque 20 ans, qu'un an plus tard, c'aurait été un joliment teinté à la guyanaise qui aurait été, quoique par intérim, le successeur de ce tout blanc De Gaulle.

        Alors, autre sinistre jour, le 18 mars 1962 : l'armistice. Tout de même, y eut un maire intelligent, un seul, celui, du reste, où j'avais exercé quelque 6 ans, et où j'avais écrit "L'Afrique à l'heure française". Le drapeau, bien sûr, il l'a mis aussi, à sa mairie, mais avec un grand crêpe noir. Combien mérité, en effet, ce crêpe noir, non seulement pour tous les morts du conflit, mais aussi pour tous ceux qui allaient l'être ! Heureux les quelque 100 000 "malgré eux" de là-bas qui ont pu s'agripper aux bastingages des bateaux emportant pour l'Hexagone le 1 000 000.de malheureux Pieds-Noirs déracinés. Et pourquoi s'agripper ainsi ? Pour se retrouver dans les camps mêmes où avaient été enfermés les prisonniers FLN ! Et pourquoi encore ? Pour, de leur propre chef, avoir la joie quand même, chaque matin, au mât qui se trouvait au centre de leur grande cour, au son de quelque tambour, la joie de continuer à y hisser tout en haut ... le drapeau français. Heureux même, en un sens, les milliers d'autres qui, désarmés de force par l'Armée française, se sont trouvés exécutés par les rebelles. En effet, des milliers d'autres se sont trouvés déchiquetés par les mines qu'ils avaient été chargés de détecter prés de la frontière avec la Tunisie. Et des milliers d'autres, enfin, ont été directement martyrisés, et des plus terribles façons.

        Donc, en 1953, nous nous sommes retrouvés enseignants en Seine-Maritime. Et, je ne sais trop comment, je me suis inscrit à la préparation par correspondance offerte par l'Ecole nationale d'administration. Et j'ai, de cette façon, appris mille et mille autres choses, notamment en droits constitutionnel, administratif et en sciences économiques. Puis, durant quelque 6 ans, j'ai fait là une expérience des plus instructives, l'expérience d'un secrétaire de mairie rurale s'occupant d'ouvriers de la campagne mais, surtout, d'agriculteurs et d'éleveurs avec tous leurs soucis et, aussi, tous leurs avantages ... .En 1955, j'ai présenté un simple opuscule, "Solutions politiques" traitant seulement de l'Algérie, de la fiscalité et de questions sociales et économiques. En 1958, vous savez déjà quoi. Alors, de nouveau, l'Outre-Mer nous attira. Pour scolariser en français sa zone nord anciennement espagnole, le Maroc avait besoin d'enseignants. Ainsi, en 1960, sommes-nous atterris là, à Tétouan.

        Bien sûr, nous nous sommes retrouvés dans un Etat confessionnel, quoique peu rigoureux. Nous nous y sommes faits. Nous nous sommes retrouvés dans un Etat où l'administration est assez désinvolte, et où beaucoup de choses se concluent en famille ou entre amis. Nous nous y sommes plus ou moins faits. Enfin, mes 5 enfants d'alors y ont trouvé le savoir en un établissement de la merveilleuse Alliance israélite universelle créée sous Napoléon III, à une époque où, avant Dreyfus, la communauté juive avait encore pleine confiance en la France. Et, ici aussi, on me versa quelque temps, 2 ans, dans l'administration, à savoir à la Délégation régionale, responsable de l"enseignement pour toute la zone anciennement espagnole et pour Tanger. Mais, l'année suivante, la dernière de nos 8 ans là-bas, du fait des études de nos aînés, je demandai à revenir dans l'enseignement. Bien mal m'en a pris : je me suis retrouvé dans la situation de Topaze. Et, de même que lui, au départ, comme je refusais de changer les notes jugées trop faibles d'enfants de notables, filiations que, d'ailleurs, j'ignorais, je me retrouvai comme secrétaire du responsable du collège annexe. Ce responsable, c'était un assez jeune homme souriant complètement francisé. Tout de suite, il me déclara : "Vous savez, je n'ai absolument rien à vous faire faire." Alors, installé à un bureau à la perpendiculaire du sien, j'ai passé le reste de mon temps marocain à lire quelques ouvrages de base trouvés à la bibliothèque du trés beau Centre culturel français de la ville ... .

        En 1968, arrivé de nouveau en Seine-Maritime, tout de suite on me déclara que, si je voulais être dans le 2d degré, je devais obtenir des diplômes. Alors, continuant à travailler, bien sûr, en 4 ans, je réussis les DEUG, la licence et la maîtrise même d'Histoire, option philosophie. Et, comme je résidais désormais à 2 pas des facultés, j'en profitai ensuite pour suivre les cours de mathématiques, physique, chimie et quelques uns de droit et de sciences économiques. Malheureusement, en ce début d'année-là, mes élèves de Seconde n'avaient pas encore reçu leur livre d'Histoire. Je leur déclarai que ce n'était pas grave, que j'allais tout naturellement leur conter les 1ers temps de l'Histoire des hommes. Que n'ai-je pas fait là ? Les sectes, aussitôt, se sont déchaînées, sont montées sur leurs grands chevaux et ont mis le recteur au pied du mur : ou bien vous refusez la titularisation de ce type, ou bien nous créons notre propre établissement scolaire. Aussi, alors qu'au barème, je me retrouvais 1er ou 2ème sur quelque 35 candidats, ma titularisation était effectivement refusée. Dégoûté, en 1977 donc, j'ai pris ma retraite anticipée.

        Alors, autour de chez moi, dans le sud, j'ai cherché du travail. Et je réussis à avoir la possibilité de suivre les cours de comptabilité de l'AFPA, l'Association pour la formation professionnelle des adultes. Hélas, cette formation d'une petite année est insuffisante pour pouvoir maîtriser le métier ! Aussi me suis-je retrouvé dans les petits boulots. Oh, il ne faut pas croire que tout est alors fastidieux ! Un jour, dans un camping huppé, j'ai été chargé ... de l'arrosage des palmiers. Eh bien, j'étais heureux ! En effet, par cet été torride d'alors, au moins là, à tout moment voulu, je pouvais boire à mon saoul ... .

        Mais, tout de même, ce 7 mars 1982 est advenu. Et, pour une fois, je fêtai mon anniversaire. En effet, j'en étais au jour de ma retraite effective. Alors, je pouvais m'adonner à plein à ces 3 projets de mon enfance que je n'avais jamais oublié : le récit de mes souvenirs, un nouveau classement des connaissances et une action politique.

        En fait, pour ce qui est du récit de mes souvenirs, je n'en suis toujours qu'aux 50 premières pages, retranscrites à mon nom, sur la Toile, d'ailleurs. En revanche, pour ce qui est du classement chronologique des faits depuis l'origine du Monde, de la Pragmatothèque, nouvelle appellation de l'Idéothèque, j'en suis tout de même arrivé plus loin. En effet, j'ai tout de même eu le temps de découvrir que tous les faits de par les univers se résument à 1+3 mots : agir + lutter, échanger et transformer. Mais je sais maintenant que je ne pourrai jamais tout écrire. Enfin, j'en ai rédigé une présentation, que Jacques Rueff, alors chancelier de l'Institut de France, qualifia même de "fresque prestigieuse", d'"ensemble puissant", et aussi une introduction, qui se trouve à mon nom sur la Toile, et, en cours, comme un résumé, aussi sur la Toile, une des parties de ce classement.

        Pour ce qui est de l'action politique, il faut bien l'avouer, jusqu'à ce jour, les résultats ont été maigres. En 1978, déjà, j'avais publié "Démocratie française rénovée". Et, comme j'en avais parlé dans mon enfance, dès 1995, je présentais au Bureau national du Parti Socialiste ma candidature à l''investiture présidentielle. Evidemment, celle-ci ne remplissait pas la totalité des critères exigés. Elle ne fut pas retenue. En 2002, je donnais "Propositions pour une nouvelle Gauche". Et, en 2006, même essai de candidature, cette fois au sein du Rassemblement antilibéral de gauche. Ici, la candidate du Parti communiste ne fut pas admise. Et les autres se rangèrent, en fait, sous la bannière du faucheur de maïs. Pour aussi bien l'un que l'autre, les résultats ont été désastreux. En revanche, pour moi, en quelque sorte, fructueux. En effet, c'est ainsi que j'ai pu lier amitié avec Clémentine Autain, Eric Coquerel, Olivier Dartigolles, voire Alain Krivine. Et, par la suite, tout de même, dans 8 éditions du mensuel "Réchauffez la banquise", j'ai pu placer l'ironique "Vive le néolibéralisme !", désormais sur la Toile à mon nom. Mais, en 2012, à François Hollande désigné, croyant que tout était gagné, je n'ai cru devoir que lui faire parvenir des suggestions, lesquelles, en fait , sans doute, ne lui ont même jamais été transmises. En 2017, au contraire, je suis directement intervenu, suppliant à de nombreuses reprises jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon de s'unir, leur demandant de penser à moi. Il n'en a rien été, malheureusement. Et, de fait, ils l'ont regretté. Et c'est ainsi qu'aujourdhui, toujours plein d'espoir, afin que se construise une Gauche unie et victorieuse, je présente un programme complet.

 

       

Chapitre 1 -

 

 

Des ressources fiscales toujours suffisantes - 

                      ----------

Terminé l'électoralisme à bon marché : aucune niche fiscale et caetera -

                      ---------- 

Aucune optimisation possible même - Aucun avantage fiscal -

                      ----------

Aucune subvention - Aucune fraude fiscale -

                      ----------

Une TVA proportionnelle au luxe du produit ou service acheté, même auprès des GAFA -

                      ----------                

     Un seul impôt direct, l'impôt sur le revenu y compris les rendements de la fortune,

du patrimoine,

     de 25 % pour les 10 000 euros mensuels ou plus,

     et de ces 25% multipliés par les 2 premiers chiffres du montant et divisés par 100 pour

les autres -

     Revenu : autant tout avantage en nature, à son prix estimé, que toute valeur nominale,

          et y compris les rendements de la fortune, du patrimoine.

                      -----------                                                                                                        

Des collectivités locales pourvues de tout le nécessaire -

                      -----------

Une dette publique progressivement résorbée -

                      -----------                                                                              

        Pourquoi donc commencer par des questions d'argent ? Eh bien, c'est parce que, comme on le dit, "si l'argent, en fait, est un mauvais maître, il est, en revanche, un excellent serviteur" ! Et c'est ainsi tout simplement parce qu'au cours du défilé des chapitres qui vont suivre, je ne veux pas m'entendre dire 'Et avec quel argent ?"                                                                                                                                                                                                                          

Chapitre 2 -

Une rémunération minimale semestriellement mise à niveau

pour atteindre le plus tôt possible tout ce qu'il faut pour jouir de tous ses droits juridiques :

avoir la possibilité de se nourrir, de se loger, de se divertir, de se cultiver, de participer à la vie sociale, ... -

      Aucune aide au logement ne sera plus nécessaire -

Pour les soins domestiques, les personnes majeures qui, éventuellement, profitent de

quelqu'un,     

      devront le rémunérer et en payer les cotisations retraite (Les sociales seront étatisées.) -

Aide à toutes les personnes ou maisons de soins convenables

      qui ont quelqu'un à charge, qu'il soit mineur, handicapé ou dépendant,

      à savoir du tiers du salaire minimal - Soins médicaux sans débours pour tous les résidants et, s'il s'agit d'un soin immédiat, pour toutes les personnes de passage - Victimes de catastrophes, troubles publics, immédiatement indemnisées - Pensions de retraite convenables assurées pour tous à l'àge obligé vu la santé ou désiré selon les contrats conclus - A bas le ruissellement !  Vivent les geysers !

 

Chapitre 3 - Formations : toutes en entreprises et rémunérées - Licenciements libres - Chômeurs, répondant raisonnablement aux offres : pourvus à 80 % de leur précédente rémunération - Agriculteurs et éleveurs soumis aux mêmes dispositions que les industriels et cAommerçants - Une économie d'Etat autant que nécessaire - Toutes les infrastructures utiles et toujours en parfait état - A ce propos : le rail doit être aux frais de l'Etat tout comme le sont les routes, dont les utilisateurs, par ailleurs, sont beaucoup plus polluants que ceux du rail, tout au moins présentement.

 

Chapitre 4 - Une alimentation sans reproche - Une atmosphère impeccable - Des eaux pures - Des énergies renouvelables - Des moyens de locomotion, y compris aériens, moindrement voire non polluants - Urbanisation : au moins 3 fois plus de surfaces publique, commerciale et verte que de surface au plancher - Une biodiversité rationnelle - En venir immédiatement à une agriculture et à un élevage écologiques -

 

Chapitre 5 - Education obligatoire pour tous les jeunes - Education gratuite, fournitures, cantines même - Des jeunes complètement préparés à leur vie sociale, en 4 cycles de 4 ans, de leurs 3 ans à leurs 18 ans - Etudes et exercices à l'établissement même : rien ne sera exigé hors établissement - Des enseignants disposant des droits d'autorité parentaux, et déchargés de la discipline. Donné tout l'essentiel des connaissances s'appuyant sur des centres de recherches pures. Un seul et même programme pour tous. Aucun exercice hors établissement - Pour les retardés : des classes de perfectionnement. Une vie culturelle générale étendue aux chefs-lieux de cantons ruraux même - Des radios et des télés publiques culturelles prolongeant l'enseignement reçu - Sports amateurs entièrement aidés - Une information, même numérique, correcte - Une radio et une télé gouvernementales et d'opposition pourvues à égalité -

 

Chapitre 6 - Une police humaine et efficace - Des ambulants disposant là où il le faut de campements valables et payants - Une surveillance sérieuse de tout l'immense espace maritime du pays - Une armée bien pourvue - Interventions militaires limitées à la lutte contre le terrorisme international et à la défense du pays - Alliances militaires au coup le coup -                                                                                                                                                           

Chapitre 7 - Une famille devenue cohabitation - Une chancellerie auprès de la présidence - Une justice gratuite, même la défense, et non débordée - Un système pénitentiaire bien pourvu et proposant des activités utiles et culturelles - Une cellule agréable pour chacun des détenus - Visites intimes accordées mais soumises aux fouilles - Séparés voleurs et violeurs - Terroristes en maisons d'arrêt spéciales -

 

Chapitre 8 - Laïcité totale - Un calendrier républicain : 4 trimestres égaux de 30, 30 et 31 jours (1 de plus en décembre et, si bissextile, en juin) - Jours de congé : que les week-ends (ainsi même nombre que présentement mais finis les ponts et viaducs) - Un électorat jamais refusé - Pour inciter les pauvres à voter : vote obligatoire - A noter à ce propos que les personnes disposant de revenus supérieurs au revenu maximal imposable disposent en fait de pouvoirs plus importants que les autres, notamment sur l'information mais, en fait, sur tout - On peut donc en conclure qu'en fait, les démocraties sont plutôt des ploutocraties et qu'il serait donc tout à fait normal que  ces personnes sus-dénommées ne disposent seulement que d'un demi droit de vote. Et, pour faire bonne mesure, disposent d'un double vote tous ceux dont le revenu n'atteint même pas le  smic - N'existeront que les bulletins envoyés par les préfectures. Des campagnes électorales exclusivement avec crédits limités et accordés sur demandes valables - 400 députés au plus et des candidats n'ayant jamais été élus locaux - Elus à la proportionnelle à 1 tour, et Président, le 1er de la liste l'ayant emporté - 300 sénateurs au plus et des candidats ayant déjà été élus locaux - Elus à la proportionnelle à 1 tour par l'ensemble de ces élus locaux - Un Conseil constitutionnel qui n'est composé que de professeurs de droit constitutionnel retraités, et simplement consultatif - Associations représentées auprès des ministéres au prorata de leur nombre d'adhérents - Un 1er ministre, 7 seuls ministères, aucun secrétariat d'Etat - Outre-mer et Affaires étrangères réparties entre les divers ministères - Que des lois et des réglements codifiés - Une administration accueillante et efficace - 6 échelons seulement -

 

Chapitre 9 - Une immigration libre : carte d'étranger ou même, à volonté, carte de nationalité française, toujours, sans formalités, accordée - Révision du traité de Lisbonne - Aucune union économique n'est possible sans, d'abord, de mêmes règles sociales, environnementales, fiscales, monétaires - A noter, à ce propos, qu'en fait, les mentalités des divers pays francophones sont bien plus proches de la nôtre que peuvent l'être celles des divers pays européens - Soutenir intensément la Francophonie - Une radio et une télé proposant sur chaque fuseau horaire les 48 leçons d'un enseignement élémentaire du français parlé - Une Assemblée onusienne débarrassée des représentants des Etats autoritaires et confessionnels -

 

Conclusion - Et, ainsi, cette France assagie parviendra-t-elle, sans doute, à faire de notre Planète en folie un Monde apaisé et ... uni. En effet, tel le chantait Jacques le Magnifique : "Alors, sans n'avoir rien que la force d'aimer, nous aurons dans nos mains, amis, le Monde entier !"