LA POSSIBILITÉ.

Le transformable. Le variable. Le modulable. L'évolutif.
Le "plastique".
Le sujet à révision.

ET LE FAIT EST.
En effet, "rien ne se perd, rien ne se crée :
. . tout se transforme," … .

NOUS NE DÉSIRONS PAS TRANSFORMER.
Or "on n’arrête pas le progrès."
"Le progrès est en marche : rien ne saurait l’arrêter."
. . Sinon le ralentir.

NOUS DÉSIRONS TRANSFORMER.
L’attrait de la nouveauté.
Les adeptes du "Tout nouveau : tout beau." :
. . le regard de maints néophytes.
La "néomanie".

NOUS TRANSFORMONS. NOUS FAISONS ÉVOLUER LES CHOSES.
Nous "rendons" ... pur ... . Nous changeons quelque chose en autre chose.
Nous modifions, changeons quelque chose à quelque chose.
Nous opérons, nous conduisons un changement.
Nous modelons. Nous modulons.
Nous renouvelons. Nous refondons. "Nous tournons la page."
Nous commuons une peine en une autre.
Nous changeons une chose de fond en comble, du tout au tout.

LES AGENTS -
Les "transformateurs". Les promoteurs.
Les anabolisants activant le développement de la croissance.

NOUS DÉSIRONS NOUS TRANSFORMER.
Nous désirons à peu près toujours être autre chose.
Nous goûtons le dépaysement.

NOUS NOUS TRANSFORMONS.
Nous ne restons pas identiques à nous-mêmes.
Nous changeons. Nous varions.
Nous devenons ... .
Nous nous renouvelons. Nous nous refondons.
Nous nous développons. Nous "poussons". Nous nous métamorphosons.
Nous nous changeons en ... . Nous nous muons en ... .
Nous nous rendons utiles. Nous nous faisons ... rares.

LES TRANSFORMATIONS ACTES -
Substantifs n’ayant pas aussi le sens de transformation résultat :
. . le cours … de la vie, le devenir,
. . le développement … de la plante, du discours.
Substantifs ayant aussi le sens de transformation résultat :
. . la transformation, le changement, la variation, la modification
. . le renouvellement, la refonte, la refondation,
. . la modulation … musicale, électrique, le modelage,
. . la conversion, la reconversion,
. . la mutation, la métamorphose, l’évolution.

LES TRANSFORMATIONS RÉSULTATS -
Voir à "Les transformations actes".
Une nouvelle mouture … édulcorée.
Des "mutants".

LA SOUDAINETÉ -
L'instantané -
Le soudainement - Le subitement -
Le survenant d’un coup, d’un seul coup, "d’un seul coup, d’un seul",
. . tout à coup, tout d’un coup -
L’arrivant "comme un cheveu sur la soupe" -
Le "né de la dernière averse" : du brin d’herbe à tout ce qu’on veut.
L’abruptement -
Le brusquement -
Les "sauts" -
Le "changeant du jour au lendemain" -
Les mutations brusques chez les êtres vivants -
Les sauts de "pas" -
Les coups d’État -
Le brutalement -
L’arrivant sans prévenir, sans crier "Gare !" -
. . Éboulements, avalanches, éruptions, séismes, écroulements, effondrements, ... .
Les vies basculant -
Les personnes tombant raides mortes -

LE MANQUE APPARENT DE TRANSITION -
Parfois on ne distingue que
. . des couches, strates, marches, gradins, crans, échelons, paliers, degrés, stades,
. . des stratifications, échelles, échelonnements, crémaillères, gradations,
. . du graduellement.
Souvent les conversations se passent à bâtons rompus, sont décousues,
. . remplies de coq-à-l'âne, de "brûlent-pourpoint".

LES PAUSES -
Les diapauses des métamorphoses -
Les interrègnes - Les intermèdes - Les interludes -
Les pauses-café -

CEPENDANT -
La soudaineté, le manque apparent de transition, les pauses ne signifie en rien
. . qu'il existe des intermittences, du discontinu,
. . qu'il n'existe pas de transitions, d'intermédiaires.
Déjà on connaît
. . les frémissements, les bulles, le chant de l'eau qui chauffe
. . . . puis, tout à coup, le bouillonnement, l'effervescence,
. . les craquements avant-coureurs des éboulements.
Et aussi, on comprend tout de même qu'a dû se passer quelque chose quand,
. . aprés des mois, voire des siècles, de somnolence, germe la graine,
. . après des années sous terre, s'envole le hanneton,
. . aprés des semaines de couvaison, trotte le poussin,
. . après quelques jours d'incubation, se déclare la maladie.
Et, bien sûr, on sait que c'est après des moments de réflexion que sort l'ouvrage,
. . que le passage du Rubicon n'est pas tout, que c'est après des siècles de soubresauts
. . . . que la république romaine est devenue l'empire romain,
. . que la conversion de Constantin n'est pas tout, que c'est après des siècles d'hésitations
. . . . que l'empire est passé de l'uni au pluriconfessionnel,
. . que la prise de la Bastille n'est pas tout, que c'est aprés des décennies d'impatiences
. . . . que l'Ancien Régime est devenu République.
C'est à partir d'un certain point critique que se produisent les explosions.
Dans le cas des coq-à-l'âne, les transitions sont inconscientes et, si découvertes, révélatrices.
Dans le cas des stratifications, le mystère est plus difficile à percer, mais non impossible.
Quant aux pauses, elles ne sont, en fait, que des ralentis,
. . et des ralentis utiles car elles laissent à l'inconscient le temps de travailler.
Il faut donc en conclure que, comme tout a des causes, tout a des conséquences,
. . et en conclure donc aussi que la conséquence de la vie humaine, c'est la mort,
. . . . une conséquence à problèmes nombreux et à solutions bien diverses.

DONC : DU CONTINU, DU CONTINUELLEMENT -
Du sans arrêt, du sans interruption, de l’incessant -
Du sans discontinuité, sans discontinuer, sans solution de continuité -
De l’affilée -
Même si insensiblement,
. . simples glissements d’une situation à une autre, d’une civilisation à une autre -
Mais, le plus souvent : avec transitions ménagées apparentes,
. . enchaînements, articulations, ... , voire avec du "transitoire qui dure" -
Et il s’agit -
. . Ou de changements toutes proportions gardées, toutes choses égales par ailleurs,
. . . . "mutatis mutandis" (étant changé ce qui doit l’être).
. . Ou d’inflexions, de courbes, de virages, de tournants, …, de tortueux même,
. . . . et même sur le "parcours" de nos vies.
. . Ou de modifications, changements quelconques.
. . Ou de remaniements, de réorganisations.
. . Ou de complexifications,
. . . . comme le voulait le Herbert Spencer des 1860 ou d'autres manières.
. . Ou de complets changements, de changements radicaux, du tout au tout,
. . . . de révisions de pied en "cape", de fond en comble, de mises sens dessus dessous,
. . . . de "jours qui se suivent mais qui ne se ressemblent pas",
. . . . de "retournements de la vapeur", revirements du sort.
. . . . Nous ne sommes plus le même Homme. Nous ne nous reconnaissons plus.
. . Ou de mouvements alternatifs, de va et vient persistants,
. . . . . . avec ou sans carrément retour à la case "Départ",
. . . . d’éternels recommencements, d'"éternels retours",
. . . . de "montagnes russes", "dents de scie", "coups de balancier", "yoyos" ... financiers,
. . . . de "fluctuations, flux et reflux", "ondes",
. . . . de désagrégations-agrégations à la façon hindouiste des - 700,
. . . . de phénix incessamment renaissants à la façon stoïcienne des - 300.
. . Ou de progressions cycliques, en boucles, voire en spirales ascendantes.
. . Ou de progressions dialectiques avec thèse, antithèse, synthèse,
. . . . synthèse devenant bientôt nouvelle thèse,
. . . . à la Georg Hegel des 1810.
. . Ou, même, de progressions sans règle aucune,
. . Ou, encore,
. . . . . . ce qui doit être, somme toute, le fait général,
. . . . de tout cela et dans n’importe quel ordre ... .
De toute façon, donc, à tout moment, tout change continûment.
D'ailleurs le déterminisme fondamental de notre pensée
. . nous incite à croire qu'effectivement tout est continu
. . et, même, que ce fameux battement d'ailes de papillon
. . . . contribue au déclenchement des tempêtes
. . . . comme tout l'univers avant lui a contribué à son existence
. . et, même, qu'allant de cause en cause jusqu'à l'infini,
. . . . on en arrive à une impossible cause dernière
. . . . . . rendue possible par un hypothétique Dieu.
. . Mais alors se pose le problème du mal
. . . . car tout ne semble pas déroulement harmonieux de par le Monde.
. . . . Il semble bien qu'il y ait, et même plus souvent qu'à leur tour, dérangements,
. . . . . . dégradations, turbulences, chamboulements, chambardements,
. . . . . . mises sens dessus, dessous, bouleversements, tohu-bohus, chaos,
. . . . . . catastrophes, dégénérescences.
. . . . Aussi, comme le dit un jour, je crois, une certaine "chatte sur un toit brûlant",
. . . . . . seulement "parfois Dieu existe" ... .